Marche sur le feu et PNL: dans ce témoignage, je vous raconte mon expérience euphorique et ce que cela a changé dans ma vie.

J’avais lu le livre «Pouvoir illimité» d’Anthony Robbins. Je découvrais le PNL. Et j’étais interrogatif lorsqu’il parlait de la « marche sur le feu ». J’avais envie d’essayer. Je l’ai fait et j’ai déchanté !

«Le Firewalking, la marche sur le feu, censée prouver la réalité des forces de l’esprit nouvellement et chèrement acquises, est une pratique millénaire, quasiment sans danger, qui ne nécessite aucune préparation particulière. De nos jours encore, lors de certaines fêtes religieuses, les Grecs dansent sans se blesser sur des braises en serrant contre leur poitrine de précieuses et saintes images.» – Norbert Vogel

J’ai marché sur le feu… et j’ai attrapé la grosse tête ! 

Comment ? Oui, comment pouvait-on marcher sur un lit de charbons ardents sans se brûler les pieds ? J’avais envie de le voir pour le croire. Tellement cette chose me paraissait impossible.

J’avais lu le livre d’Anthony Robbins sur les pouvoirs « illimités » de l’être humain. A l’époque, c’était mon livre de chevet. J’étais particulièrement intrigué par certains passages. Ceux qui parlaient de la « marche sur le feu ».

«La marche sur le feu est une expérience de pouvoir personnel, un exemple des possibilités que nous recelons en nous et une occasion d’obtenir des résultats qu’on avait crus jusque-là inaccessibles.»

«La marche sur le feu apprend aux gens à modifier leurs états et leurs comportements de façon à pouvoir agir et obtenir des résultats, malgré leur peur ou toute autre entrave qui les en empêche.» (Anthony Robbins)

Un jour, en feuilletant un quotidien, j’ai été attiré par une annonce intitulée: « La Révolution du cerveau et la Marche sur le feu: séminaire d’introduction de Programmation Neuro-Linguistique d’après Anthony Robbins ». J’ai flashé (comme on dit) et je me suis inscrit immédiatement.

C’était le 9 juin 1990. Quelque part aux portes de Paris. Il faisait presque nuit. Sur le gazon, ses collaborateurs avaient étalé des braises rouges. Sur une longueur d’environ quatre mètres.

Il a répété la stratégie qu’il nous avait enseignée. Il s’est placé devant ce sentier de charbons ardents. Après trente secondes, il a marché sur le feu. Sans se brûler les pieds.

Ensuite, les participants ont, eux aussi, fait l’expérience. L’un après l’autre, ils marchaient sur le feu. J’étais observateur. Je regardais et je n’en croyais pas mes yeux !

Oui, c’était un peu comme de la magie. Mais ici, il n’y avait pas de truc. Pour ma part, j’étais d’abord là pour voir. Septique et prudent, j’avais choisi de passer en dernier. Je m’étais dit: « Si quelqu’un se brûle les pieds, je ne passe pas ».

J’étais là pour voir. Et j’ai vu. Personne ne s’est brûlé les pieds. Et j’avais donc aussi envie de faire l’expérience. Mais, je me rappelle. J’avais la trouille. Je tremblais comme une feuille morte. J’étais d’ailleurs passé l’avant-dernier. (La dernière personne avait encore plus peur que moi).

Comment ai-je marché sur le feu lors de ce week-end PNL ?

Je me suis placé au point de départ. J’ai dit à l’animateur: « J’ai peur ». Il m’a alors demandé de répéter les quatre étapes de la stratégie PNL: regarder en haut, répéter le mantra ‘Cool Moss’, marcher droit, s’essuyer les pieds.

Ensuite, il m’a demandé de regarder le ciel. Et de me visualiser en train de réaliser mon rêve. Je me suis vu en train d’écrire des livres. J’ai entendu un: « go »… Et je me suis retrouvé « comme par magie » de l’autre côté du sentier de charbons ardents.

Là j’ai sauté dans les bras de quelqu’un. J’étais heureux. Divinement heureux. Mes peurs s’étaient volatilisées. En quelques secondes, j’étais devenu serein. Et j’ai gardé cet état de bien-être pendant pendant deux ou trois mois.

PNL comme Processus Narcissique Lucratif

En réalité, j’étais dans un état d’euphorie. J’étais dans une sorte de Nirvana (ou une illusion de Nirvana ?). En d’autres mots, j’avais attrapé la grosse tête. J’avais marché sur le feu comme Jésus avait marché sur l’eau ! Et, très honnêtement, je me sentais supérieur aux autres.

Aujourd’hui, avec le recul, j’ai deux critiques à formuler concernant le concept «PNL et Marche sur le feu».

Première remarque.

Comme d’autres adeptes de la PNL, cet animateur avait associé « PNL et Marche sur le feu ». Ils font donc passer l’idée que marcher sur le feu, c’est faire de la PNL. Et l’idée que la PNL est très efficace. Puisque – grâce à une stratégie PNL – il est possible de marcher sur le feu… sans se brûler les pieds ! La PNL serait donc un peu … « magique »…

Conséquence. Après ce week-end et cette expérience exaltante (?), je n’avais qu’une seule envie: apprendre les techniques de PNL. En 1994, j’ai eu l’occasion de suivre une formation. Et j’avais une motivation au zénith.

Mais avec le recul, je dirais que j’étais devenu « dépendant » de la PNL. Ou peut-être avais-je remplacé une croyance limitative par une autre: « seule la PNL peut transformer ma vie ». Et en me focalisant sur la PNL, je me demande si je n’ai pas raté « la magie symbolique » de cette marche sur le feu.

Pelletier - Marche sur le feu

La PNL est une chose. La marche sur le feu autre chose.

En fait, je pense que dans ce genre d’expérience de « dépassement de ses peurs », il manque quelque chose d’essentiel: un suivi psychologique (après l’expérimentation). Aujourd’hui je ne sais toujours pas (précisément) ce que j’ai fait pour marcher sur le feu.

Et aujourd’hui, je pense que la PNL est une chose. Et que la marche sur le feu est une autre chose. Ce n’est pas une quelconque stratégie PNL qui m’a permis de marcher sur le feu. Il serait peut-être plus juste de parler d’un « état de transe ».

Décharge de responsabilité irresponsable ?

Deuxième remarque.

Quelques minutes avant de marcher sur le feu, l’animateur a distribué aux participants une « décharge de responsabilité ». Un document que nous devions lire, signer et lui remettre.

Je me rappelle que j’étais hyper-stressé à l’idée d’aller marcher sur le feu. Aussi, aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir signé une décharge de responsabilité à un moment où je n’étais pas (psychologiquement) apte à prendre cette décision.

Pourquoi nous faire signer ce document juste avant le passage à l’acte ? Pourquoi ne pas nous le remettre au début du week-end ? Pour nous donner le temps (et la liberté) de le lire attentivement. Et pourquoi ne pas avoir prévu un double ? (Aujourd’hui je ne sais plus ce que j’ai signé !).

Et pour clore le sujet, j’ai vu à la télévision (il y a quelques années) un reportage sur des Hindous et la ville de Kataragama (Ceylan-Sri Lanka). Je les ai vu marcher sur un lit de charbons ardents. Et, visiblement, ils ne faisaient pas de la PNL. C’était un rituel religieux. Ils avaient foi en Dieu. Et c’est grâce à leur foi qu’ils marchaient sur le feu.

Dans le même ordre d’idée, j’ai récemment découvert que les moines shaolins peuvent lécher une barre de fer chauffée au rouge et manipuler des charbons ardents entre leurs mains ! Et ces moines bouddhistes chinois ne sont pas… « Maître praticien en PNL » !

Ma conclusion sur le concept « PNL et Marche sur le feu »: faire croire que l’on peut marcher sur le feu en utilisant des techniques PNL est une imposture. J’insiste cependant sur un point: je ne rejette ni la PNL, ni la Marche sur le feu.

Crédits Photos: (Marche sur le feu) clarita – (Flammes) prawny 

Bibliographie

  • Broch Henri, Gourous, sorciers et savants, Editions Odile Jacob
  • Pelletier Pierre, Les thérapies transpersonnelles, Editions Fides
  • Robbins Anthony, Pouvoir illimité, Editions Robert Laffont
  • Vogel Norbert, La malpsy®, Editions des Presses de la Renaissance

PNL et Marche sur le feu: donnez votre avis à chaud !

«Ceux qui ont marché sur des braises ont certes fait l’expérience fort riche des possibilités qui sont ouvertes à tout être humain qui a vaincu la peur. Mais, lorsque ces ‘yogis’ de salon disent qu’ayant marché sur le feu, ils sont ‘capables’ de tout (‘si on veut, on peut’), ou bien ils commettent des abus de langage ou bien il délirent.» – Pierre Pelletier

«Mayne Teid Coe, qui fut parmi les premiers à donner des explications fondées sur une expérimentation, a souligné, dès 1957, qu’il n’était en rien nécessaire de faire appel aux explications paramormales des épreuves avec le feu.» – Henri Broch

Avez-vous déjà participé à ce type de week-end (ou à quelque chose de similaire) ? Partagez ci-dessous votre expérience. Merci.


2 commentaires

JAZAT FRANCK · 26 décembre 2019 à 12 h 55 min

merci pour votre partage très riche d’enseignements pour votre histoire vécue

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