Métaphore: parfois un auteur s’inspire d’une belle histoire d’amour pour écrire une autre histoire imaginaire.
« On emploie un mot pour désigner une réalité qu’il ne représente pas habituellement. La métaphore n’emploie pas de terme de comparaison, mais elle peut contenir à la fois le comparé et le comparant. Ainsi dans « je me suis baigné dans le Poème de la mer » (Rimbaud), les points communs entre les deux réalités sont l’immensité, le rêve, le voyage, la solitude. Mais les deux termes sont présents en même temps. La métaphore peut donc ne pas être une simple substitution, mais une construction par amplification ou par apposition (la mer, cette chevelure). » – Source: L’Atelier
Le poisson rouge et le grand large (Métaphore)
Un poisson rouge tournait en rond dans la vie et dans son banal bocal. Tous les jours, il se répétait: «Je veux changer de vie. Je veux prendre le large. Je veux explorer les rivières et les océans.»
Un jour, une tempête violente éclata au-dessus de son habitat. Le toit s’envola. Son bocal sur une étagère bancale se renversa. Et le poisson rouge se retrouva sur la rue inondée par une pluie diluvienne.
C’était le déluge. Les gens essayaient de sauver ce qu’ils pouvaient. Par contre, le poisson rouge se disait: «C’est la chance de ma vie.»
Il nageait de rigoles en rigoles. Puis, il tomba dans un égout. Là il se laissa porter par le courant. Il ne savait pas où il allait, mais il y allait.
Et le lendemain, il était souriant ! Son petit corps de poisson rouge fut expulsé d’une grosse conduite dans une rivière… L’eau était sale mais au loin, il voyait un rayon de soleil et la mer.
Il nagea pendant des heures vers la lumière et la liberté… et lorsqu’il arriva à bond port, il fut émerveillé de l’immensité de l’océan.
Quelques jours plus tard, le poisson rouge rencontra un dauphin.
Le poisson rouge l’interpella: «J’ai passé ma vie à tourner en rond. Je veux explorer d’autres choses. Apprends-moi à faire des pirouettes artistiques et des voltiges acrobatiques.»
Le dauphin: «J’apprécie ta demande. Je vais plutôt t’apprendre à apprendre par toi-même. Regarde-moi et modélise-moi».
Et pendant des jours et des jours, le poisson rouge observa le dauphin et s’exerça à faire des figures de style. Dans tous les sens du terme. Le dauphin observait l’apprenti sage en silence.
Un beau matin, il interpella le poisson rouge: «Bravo. Tu as réussi à me modéliser. Tu vas pouvoir voler de tes propres ailes. C’est une façon de parler ! Et j’ai une proposition à te faire.
– J’espère qu’il n’y a pas anguille sous roche !» répondit le poisson rouge.
Le dauphin poursuit: «Souviens-toi, tu tournais en rond seul dans ton bocal. Moi, je nage seul dans l’immensité de l’océan.
…
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